80 partenaires PIGMA mobilisés en webinaire pour échanger sur les données environnement

Animation, Café-atelier, Données, Toutes

16/06/2022

Accueil Webinaire PIGMA donnees environnement

Le dernier webinaire de la communauté PIGMA qui échange de la donnée en Nouvelle-Aquitaine avait lieu le jeudi 16 juin sur « Quels sont les enjeux liés à la complémentarité des données environnement et des données des territoires ? ». 80 participants étaient présents en ligne. Compte-rendu de ce rendez-vous dont l’objectif était de mutualiser des expériences et des usages.

En introduction Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA, a remercié l’ensemble des intervenants et les 110 inscrits au webinaire -dont plus de 80 étaient connectés- de mieux en mieux répartis et représentés sur le territoire régional, ainsi que Topos/Digital Aquitaine pour leur partenariat.

Camille Coste, Topos/Digital Aquitaine, a présenté l’association régionale pour le développement durable de l’activité numérique en Nouvelle-Aquitaine, partenaire technique de l’évènement, et a rappelé les bonnes pratiques pour le bon déroulement de la matinée.

Anne Sagot Duvauroux a précisé que le webinaire s’inscrivait dans le cycle des évènements organisés par la plateforme PIGMA, plateforme d’échange de données en Nouvelle-Aquitaine.

PIGMA est un réseau de près de 1000 partenaires qui partagent plus de 8000 données, et ce depuis 10 ans sur le territoire régional. PIGMA oeuvre pour un partenariat durable autour de la gouvernance, l’accès, l’acquisition, et l’entretien de la donnée. La plateforme PIGMA est gérée par le Groupement d’Intérêt Public Aménagement du Territoire et Gestion des Risques.

Elle a rappelé que l’objectif de ces matinées était bien de mutualiser les expériences pour apprendre les uns des autres.

Anne Sagot-Duvauroux a redonné le contexte de ce webinaire. Les activités humaines sont sources de pressions sur les écosystèmes et les ressources naturelles avec lesquels elles interagissent. Les territoires sont confrontés à plusieurs défis majeurs : changement climatique, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources, dégradation des milieux naturels (…). Les données portant sur l’environnement sont donc essentielles pour mesurer l’impact environnemental, analyser, comprendre, anticiper, améliorer, et déployer les leviers utiles afin de répondre aux enjeux actuels et futurs.

L’objectif de ce rendez-vous est de montrer au travers de cas d’usages la valeur ajoutée du croisement des données environnement et données des territoires.

Etat des lieux des usages des données environnement, réutilisation et valorisation

Jerome Staub Webinaire PIGMA donnees environnement
De gauche à droite : Jérôme Staub, DREAL Nouvelle-Aquitaine; Camille Coste, Topos/Digital Aquitaine; Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA

Dans un premier temps, Jérôme Staub a effectué un rappel de contexte sur la donnée. Il a insisté sur le renouvellement des métiers de la donnée avec des terminologies nouvelles notamment avec l’analyse, la programmation et la façon de rendre compte de la donnée. Les missions des services de l’Etat par rapport à la donnée sont d’assurer la meilleure gestion et visualisation possibles de la donnée suivant les besoins des acteurs (collectivités entre autres) ou des particuliers.

La prise en compte de la donnée au niveau de l’Etat s’est effectuée à travers douze feuilles de route réparties dans les différents ministères dont celui de la transition écologique.

Il a rappelé les différents états de la donnée : données brutes, triées, agrégées, visualisées et utilisées dans un projet. Il y a donc une diversité de la représentation de la donnée.

La donnée environnementale est extrêmement variée suivant différentes typologies : logement, énergie, transports, environnement, changement climatique. Les producteurs de données environnementales sont également nombreux : l’Etat, les collectivités, les organismes parapublics, les associations comme les agences de la biodiversité, les universités, les entreprises privées,  ainsi que les citoyens…

La définition de la donnée environnementale, qui a fait l’objet d’un rapport en 2020 par le Conseil National du Numérique, est au départ une information sur l’environnement :

  • l’état de l’environnement (air, eau, terres, sols,…),
  • les activités liées à l’environnement (décisions, énergie, bruits…),
  • l’état de la santé humaine et les conditions de vie (constructions, patrimoine…),
  • les analyses économiques liées à l’environnement,
  • les rapports liés à la législation de l’environnement.

Les typologies de données environnementales s’appuient sur :

  • des modèles différents : géographique (par nature ou destination), ou d’interopérabilité (données sources -brutes- ou élémentaires d’échanges),
  • des critères différents : sensibilité ou agrégation.

Les usages des données environnement sont liés à :

  • la conduite des politiques publiques et l’information environnementale (protection, évaluation, information du citoyen…),
  • des objectifs économiques (performances des filières, marchés).

Jérôme Staub a ensuite souligné la difficulté de collecter et valoriser les données environnementales ce qui demande de plus en plus de technicité.

Les façons de valoriser sont multiples principalement :

  • la cartographie,
  • les infographies (portraits de territoires),
  • les tableaux de bord.

Jérôme Staub a rappelé que certains secteurs étaient directement dépendants des données environnementales notamment :

  • l’agriculture,
  • la construction d’ouvrages de transport d’éléments (pipeline, câbles sous-marins…).

Les données environnementales sont réutilisées avec une notion de services par exemple Agribalyse et l’impact environnemental de la nourriture avec les nutri-scores.

En conclusion, Jérôme Staub a présenté comment la DREAL Nouvelle-Aquitaine valorisait  la donnée environnementale produite. Cette valorisation passe par l’accessibilité à la donnée via des portails de visualisation :

  • par thématique (exemples usage quantitatif de l’eau),
  • de la prospective,
  • d’agrégation et de croisement de toutes les données environnementales.

Anne Sagot-Duvauroux a remercié Jérôme Staub, DREAL Nouvelle-Aquitaine, et a invité Arnaud Vaudelet, Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine, à présenter l’usage des données des territoires et leur complémentarité dans l’observatoire de la biodiversité.

(Télécharger la présentation de Jérôme Staub, DREAL Nouvelle-Aquitaine).

L’usage des données des territoires et leur complémentarité dans l’observatoire de la biodiversité

Arnaud Vaudelet Webinaire PIGMA donnees environnement
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA; Arnaud Vaudelet, ARB Nouvelle-Aquitaine

En introduction, Arnaud Vaudelet a présenté l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit d’une association, dont le statut va évoluer en EPCE, au service de la préservation de la biodiversité et au service de tous aussi bien des élus que des citoyens. Elle est co-financée majoritairement par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Europe, la DREAL Nouvelle-Aquitaine, les Agences de l’Eau, l’OFB et les départements des Deux Sèvres et de la Vienne.

Ses trois missions sont :

  • la gestion d’observatoires (de la biodiversité et de l’eau),
  • l’animation de forums d’acteurs,
  • le conseil aux porteurs de projet en lien avec la biodiversité.

L’observatoire de la biodiversité a pour objectif de regrouper les acteurs concernés par la thématique, de suivre et analyser la situation, de développer des outils de valorisation des données pour ces mêmes acteurs, où interviennent les données de territoires.

L’observatoire de la biodiversité est à l’origine de publications (information et aide à la décision) ainsi que d’outils numériques en ligne qui permettent l’accès aux données.

Arnaud Vaudelet a ensuite détaillé différents exemples de publications :

  • la stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) véritable outil d’aide à la décision (diagnostic et feuille de route sous la forme de fiches actions pour agir),
  • les panoramas de la biodiversité, documents détaillés d’une quinzaine de pages sur une thématique donnée,
  • un catalogue de 139 indicateurs sur la biodiversité.

Ces publications s’accompagnent d’une veille sur les autres observatoires de la région (NAFU et DREAL) afin qu’il n’y ait pas de doublon dans les productions.

Puis il a exposé les différents outils numériques en ligne :

  • le géoportail de la biodiversité, cartographie dynamique contenant 739 couches de données,
  • l’atlas cartographique qui regroupe une centaine de cartes par an,
  • les fiches détaillées d’information intercommunale sur la biodiversité à l’échelle des EPCI et des SCOT,
  • les fiches Mon environnement devenu Ma commune, fiches synthétiques d’information à l’échelle de la commune.

Il a ensuite présenté des exemples d’utilisations des données des territoires au sein des différentes productions :

  • les infographies et indicateurs édités par l’observatoire NAFU,
  • des cartographies (classification : exemple des milieux en Nouvelle-Aquitaine, comparaison/superposition : exemples de la nature des roches et de l’occupation des sols, ou les forêts sous protection réglementaire et contractuelle en Nouvelle-Aquitaine),
  • des analyses/expertises (exemple des milieux ouverts et semi-ouverts et leurs espèces inféodées) ,
  • des géotraitements davantage dans le détail de l’analyse spatiale (exemple de la fragmentation des milieux naturels) ,
  • des études afin de valoriser des travaux réalisés par des partenaires (exemple des amphibiens avec le changement climatique).

Anne Sagot-Duvauroux a remercié Arnaud Vaudelet, Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine, et a invité Stéphanie Jalabert, Bordeaux Sciences Agro, à présenter l’usage des données de sol issues des Référentiels Régionaux Pédologiques.

(Télécharger la présentation d’Arnaud Vaudelet, Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine)

Usages des données de sol issues des Référentiels Régionaux Pédologiques

Stephanie Jalabert Webinaire PIGMA donnees environnement
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA; Stéphanie Jalabert, Bordeaux Sciences Agro

En introduction, Stéphanie Jalabert a remercié les collaborateurs des organismes partenaires qui ont participé à l’élaboration de sa présentation.

Dans un premier temps Stéphanie Jalabert s’est interrogée sur l’intérêt des sols.

C’est notre support de vie, à l’interface des autres milieux environnementaux que sont la biosphère, la lithosphère, l’atmosphère et l’hydrosphère. Les sols remplissent de multiples services comme la production de biomasse (alimentaire ou énergétique), l’épuration des eaux, la source de la biodiversité et la base physique des paysages.

C’est une ressource non renouvelable qu’il faut donc préserver. C’est pourquoi il faut connaître les sols en s’appuyant sur leur cartographie.

Le Référentiel Régional Pédologique (RRP) est un outil cartographique de connaissance des sols à l’échelle des 1/250 000 ce qui représente une petite échelle pour un large territoire (1 cm sur la carte représente 2,5 km dans la réalité) donc peu précise. Il fait partie du volet « petite échelle » de l’Inventaire Gestion et Conservation des Sols (IGCS) national. l’IGCS constitue des bases de données de qualité sur les sols et leur répartition géographique.

Tous les RRP sont terminés en Nouvelle-Aquitaine exceptés en Limousin où il reste des ajustements à effectuer. Les référentiels sont constitués par département.

Six partenaires régionaux sont mobilisés pour ces référentiels :

Le référentiel est composé de deux parties :

  • les cartes,
  • la base de données.

Ainsi la cartographie fait référence à un ensemble de sols au sein d’une unité paysagère homogène (géomorphologie, occupation du sol…).

La base de données renseigne sur :

  • les types de sols,
  • leur pourcentage surfacique au sein de l’unité cartographique,
  • les caractéristiques pédologiques (ph, carbone…).

Stéphanie Jalabert a ensuite illustré ses explications avec la carte de la Dordogne qui représente :

  • 111 ensembles de sols,
  • 221 types de sols, 700 horizons de sols caractérisés par 72 variables qualitatives et 24 variables quantitatives.

Ces bases de données sont conséquentes, pas faciles à mettre en oeuvre. Les dictionnaires de données et métadonnées sont disponibles sur la plateforme PIGMA avec une licence opendata. Elles sont identifiables sur le catalogue PIGMA en filtrant sur l’organisme groupe « sols » Nouvelle-Aquitaine.  A chaque fois deux éléments sont rattachés au référentiel : la fiche liée à la carte, et celle liée à la base de données.

Stéphanie Jalabert a ensuite illustré son intervention par des exemples d’usages.

Le premier est une carte qui permet de situer les sols les plus aptes à la culture du soja en prenant en compte uniquement les propriétés des sols. le deuxième est un travail réalisé sur demande de la DREAL Nouvelle-Aquitaine pour un besoin de localisation des sols argileux en Lot-et-Garonne. Le référentiel a permis de faire apparaitre les sols contenant plus 30% d’argile dans leur composition. Dernier exemple plus complexe réalisé pour le Chambre d’Agriculture de la Dordogne dans le cadre d’un projet européen Adaptaclima. Il s’agit d’une cartographie sur la faisabilité des cultures en Dordogne à l’horizon 2050. Dans ce cas, le référentiel, les données réserves en eaux des sols, est croisé avec d’autres types d’informations : données prospectives climat jusqu’en 2100 et besoins des cultures en eaux. Le critère de faisabilité retenu étant la condition pour la culture d’avoir ses besoins en eaux couverts à hauteur de 60%. Le résultat est une carte faisant apparaître les cultures possibles sur un scenario sec à l’horizon 2050. Le constat immédiat est que les possibilités de faire du maïs sont très réduites. Cette cartographie peut aider à l’orientation des politiques agricoles des territoires en faisant évoluer l’assolement cultural en fonction du réchauffement climatique.

En conclusion, Stéphanie Jalabert a rappelé les précautions d’usage du RRP principalement dû à sa petite échelle.  Ainsi, elle a souligné qu’il ne sera jamais possible d’utiliser le RRP pour des applications thématiques nécessitant une résolution parcellaire. Il est possible de s’accompagner dans l’usage du RRP par les publications du Réseau Mixte Technologique Sols & Territoires notamment le guide d’utilisation des bases de données sols. Il est possible également de contacter directement le RMT Sols & Territoires pour être formé à ces usages (sols@agro-bordeaux.fr).

Anne Sagot-Duvauroux a remercié Stéphanie Jalabert, Bordeaux Sciences Agro, et a invité Marine Leblanc, Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, à présenter l’étude biodiversité du massif des Landes de Gascogne avec le Parc Naturel Régional.

( Télécharger la présentation de Stéphanie Jalabert, Bordeaux Sciences Agro)

Etude biodiversité du massif des Landes de Gascogne avec le PNR

Marine Leblanc PIGMA donnees environnement
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA; Marine Leblanc, SSSO

En introduction, Marine Leblanc a donné les éléments de contexte de l’étude présentée. Le massif des Landes de Gascogne est un véritable réservoir de biodiversité. C’est le premier massif cultivé d’Europe, privé à plus de 90%. Le Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest regroupe 6000 adhérents répartis sur les départements de la Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne.

En 2019, une étude est lancée, en collaboration avec le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne et une douzaine de partenaires, suite au besoin des sylviculteurs de mieux comprendre les interactions entre biodiversité et sylviculture.

L’objectif était de faire un état des lieux des connaissances de la biodiversité en forêt. Cet état des lieux représente une compilation et une analyse des données mises à disposition par les partenaires. Il permet de mettre en place des référentiels espèces et milieux, de s’appuyer sur des cartes afin de visualiser les résultats, et de réaliser des supports de vulgarisation comme des fiches espèces.

La méthodologie utilisée a consisté à récolter les données mises à disposition par les partenaires et d’en tirer les informations utiles pour l’étude.

Le premier travail s’est organisé sur la définition du milieu d’étude. Le massif des Landes de Gascogne a ainsi était défini comme :

  • un espace de production (vision sylvicole) composé de pinède et d’autres milieux de feuillus,
  • avec des milieux interstitiels associés à la sylviculture, comme les pistes, les fossés, les pare-feux (…),
  • et des milieux plus humides comme ceux des lagunes et des ripisylves.

Ce sont des espaces logiques vis à vis de la gestion sylvicole et de la biodiversité.

Les données compilées sont issues :

  • pour la biodiversité :
    • de données géoréférencées de l’Observatoire de la Biodiversité Végétale, Fauna,
    • de données espèces -faune et flore- du PNR,
    • du référentiel taxonomique pour le listing des espèces (utilisation des termes appropriés);
  • pour les milieux :
    • les données Quaspare (données qualifiées spatialisées sur la ressource pin maritime -volume sur pied- portées avec l’IGN),
    • les données lagunes du PNR,
    • les données OCS,
    • les données compléments de la BD Forêt de l’IGN.

Ce travail a permis de réaliser un référentiel espèces, c’est-à-dire un listing de toutes les espèces présentes sur le massif des Landes de Gascogne. Les espèces phares ont été identifiées et ont fait l’objet de fiches pédagogiques.

Ce travail a également permis d’élaborer des fiches milieux où 7 milieux ont été catégorisés (pinèdes, lagunes, feuillus intra parcellaires, tourbières, milieux humides, fossés et pare-feux).

Toutes ces fiches sont référencées sur la plateforme PIGMA.

Pour la partie cartographique, l’idée était de mettre à disposition la visualisation des données travaillées à la maille de 2km (faune et flore) au sein du PNR et du Massif des Landes de Gascogne.

Ces éléments ont permis de constituer une infographie demandée par les départements destinée à être diffusée plus largement.

Cela a permis de faire apparaître le manque d’information sur certaines espèces et d’alerter sur l’artificialisation des sols.

En conclusion, Marine Leblanc a brossé les perspectives de l’étude à savoir la sensibilisation des propriétaires sur le terrain, l’actualisation de l’étude, et la mise en place de suivis de la biodiversité en forêt.

Anne Sagot-Duvauroux a remercié Marine Leblanc, Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, et a invité Claudio Rumolino, Valorem Energie, à présenter les usages des données environnement liés aux enjeux de transition énergétique.

(Télécharger la présentation de Marine Leblanc, Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest)

Usages des données environnement liés aux enjeux de transition énergétique

Claudio Rumolino Webinaire PIGMA donnees environnement
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi/PIGMA; Claudio Rumolino, Valorem Energie

En introduction, Claudio Rumolino, a rappelé que Valorem Energie est un producteur d’énergie renouvelable installé à Bègles, en Gironde. C’est le principal fournisseur d’énergie éolienne en France.

Chez Valorem Energie, l’outil cartographique est un outil d’usage quotidien avec une équipe de cartographes qui produisent de la donnée en permanence principalement pour la recherche de sites :

  • avec les meilleurs gisements (solaires, hydroélectriques ou éoliens),
  • également ceux représentant le moins de contraintes à l’installation d’un site de production.

L’inventaire de ces contraintes permet une connaissance très fine du territoire afin de qualifier viable ou non un site de production :

  • faune,
  • flore,
  • risques naturels,
  • urbanisme,
  • possibilité de raccordement électrique au réseau.

Ce travail s’effectue à différentes échelles du niveau national au niveau infra-communal. Des atlas régionaux du vent sont également réalisés.

Les logiciels qui permettent ces réalisations sont :

  • Qgis,
  • Terra explorer avec la 3D,
  • Windpro avec des photomontages,
  • AutoCAD Map avec des montages,
  • l’intégration et la mise à jour des données avec FME.

Claudio Rumolino a ensuite présenté des exemples de cartes permettant d’identifier les enjeux environnementaux :

  • la carte grande échelle de la commune d’Arengosse dans les Landes, pour l’étude de l’installation d’un parc photovoltaïque,
  • la carte grande échelle de la commune de Lupsault en Charente Maritime, pour l’étude de l’installation d’un parc éolien, matérialisant la localisation potentielle des machines, ce qui permet d’avoir une analyse parcellaire pour engager les négociations,
  • le même projet mais analysé à partir de la photographie aérienne, ce qui permet de voir l’état de l’activité agricole,
  • la carte de la commune d’Antilly en Charente Maritime, d’un projet autorisé, qui montre les contraintes que subit le site (distances à respecter des habitations, du routier, les zones Natura 2000….),
  • la carte régionale des enjeux environnementaux en Nouvelle-Aquitaine identifiant les contraintes rédhibitoires ou contraintes fortes,
  • la carte régionale des contraintes patrimoniales (loi littoral, loi montagne, monuments historiques),
  • la carte régionale des contraintes aéronautiques,
  • la carte régionale des enjeux habitations.

Ces analyses sont également effectuées au niveau national.

Claudio Rumolino a terminé sa présentation en soulignant que les études environnementales réalisées depuis plus de quinze ans par le secteur éolien ont permis d’avoir une connaissance très fine des enjeux naturels sur le territoire.

 

Anne Sagot-Duvauroux a conclu le webinaire en rappelant l’existence d’énormément de données environnementales qui sont disponibles auprès des organismes qui les produisent. Ces données, parce qu’elles sont éparpillées, sont peu accessibles bien que disponibles et ouvertes. De plus, produire de la donnée environnementale agrégée utilisable à différentes échelles, demande beaucoup d’efforts et la mise en place de partenariats.

Au terme des échanges Anne Sagot Duvauroux a remercié l’ensemble des intervenants et des participants et leur a donné rendez-vous  :

  • le 23 juin pour la dernière session de présentation de la nouvelle plateforme PIGMA,
  • les 14 et 15 septembre à Poitiers pour les GéoDataDays 2022,
  • le jeudi 1er décembre pour un nouveau webinaire sur les données d’accessibilité.

Avant de mettre fin au webinaire Camille Coste a remercié l’ensemble des intervenants et des participants pour cette matinée riche en échanges.

Replay du webinaire en partenariat avec Digital Aquitaine/Topos.