L’intelligence artificielle appliquée à la photographie aérienne : des usages concrets pour les territoires

Spécialisée dans l’analyse automatisée d’images issues de l’imagerie aérienne, BIRDIA (anciennement BPartners) est une entreprise technologique issue du CEA Saclay. Elle développe des solutions d’intelligence artificielle (IA) capables d’extraire automatiquement des informations à partir de photographies aériennes haute définition, notamment celles issues du PCRS. L’atelier, animé par Sofiane Madani, a permis de présenter deux cas d’usage concrets illustrant cette approche.

Une nouvelle échelle d’analyse pour des usages inédits

L’atelier a ouvert sur une démonstration saisissante : la comparaison entre une orthophotographie à 20 cm de résolution et une autre à 5 cm. Le constat est sans appel : la très haute définition permet d’observer des détails autrement invisibles, et rend possible la détection automatisée d’éléments urbains ou paysagers fins, avec un niveau de précision utile pour les politiques publiques.

Plus qu’un simple changement de qualité d’image, cette montée en précision ouvre la voie à des cas d’usage concrets et à forte valeur ajoutée.

Des cas d’usage orientés action publique

Deux applications ont particulièrement illustré le potentiel de cette technologie : la prévention des risques sur les toitures et la cartographie des espèces invasives.

Prévention des risques sur les toitures

Avec la solution ResiliencIA, BIRDIA a développé un outil de détection des matériaux de couverture de toiture (dont l’amiante) à partir d’orthophotographies. L’IA identifie les zones potentiellement à risque, ce qui permet aux collectivités d’anticiper des actions de rénovation, de prévention ou de résilience face aux aléas climatiques. L’intérêt est particulièrement fort pour les territoires souhaitant structurer leur politique énergétique ou sanitaire à partir de données visuelles fiables et actualisées.

Cartographie des espèces invasives – L’exemple de l’Île de Ré

Autre démonstration parlante : celle menée sur l’Île de Ré dans le cadre de son Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) avec le témoignage de Florence Lamarche de la communauté de communes de l’Île de Ré. Face à la prolifération d’espèces exotiques envahissantes (comme le Baccharis ou l’Herbe de la Pampa), la Communauté de communes a fait appel à BIRDIA pour cartographier leur présence à partir d’images aériennes HD et d’un modèle IA d’identification végétale.

Les résultats ont permis de localiser précisément les zones infestées, d’ajuster les conventions de gestion foncière et de prioriser les zones d’intervention, dans une logique à la fois écologique et économique (notamment pour les filières salicoles et ostréicoles locales).

Une IA conçue pour être utile et opérationnelle

L’approche de BIRDIA repose sur une conviction forte : l’intelligence artificielle n’est pertinente que si elle est au service d’usages concrets, reproductibles et territorialisés. En s’appuyant sur des données ouvertes comme le PCRS, l’entreprise prouve qu’il est possible de développer des services opérationnels accessibles aux collectivités, avec un fort impact terrain.

Les technologies mobilisées permettent à la fois un gain de temps considérable pour les agents techniques et une montée en qualité dans la planification, la prévention ou la gestion écologique des espaces.

Ce qu’il faut retenir

• L’exploitation croisée de l’orthophotographie HD et de l’IA permet d’ouvrir de nouveaux usages concrets pour les territoires.
• Les cas d’usage explorés montrent des bénéfices directs pour la décision publique : diagnostic, planification, pilotage d’actions.
• L’approche est transposable, reproductible et fondée sur des données mutualisées.

Les retours d’expérience partagés pendant cet atelier ont mis en lumière l’intérêt croissant pour des outils qui allient finesse des données, automatisation du traitement et valeur opérationnelle pour les territoires.

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Contact BIRDIA :

• Sofiane Madani – sofiane@birdia.fr