110 participants pour faire le point sur la Gouvernance et la mise en oeuvre du PCRS en Nouvelle-Aquitaine

Animation, Café-atelier, Données, Réseaux

14/12/2020

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT-ANNE SAGOT DUVAUROUX

Compte tenu de la situation et du succès du nouveau format du café-atelier PIGMA en webinaire, l’équipe PIGMA proposait à nouveau à ses partenaires de se retrouver en distanciel le jeudi 10 décembre pour mutualiser des expériences sur « la gouvernance et la mise en oeuvre du PCRS en Nouvelle-Aquitaine ».

Le Plan Corps de Rue Simplifié (PCRS) ou Référentiel très grande échelle est le fond de plan de haute précision destiné à servir de support topographique échangeable et mutualisable pour satisfaire à la législation en vigueur, la réforme « anti-endommagement des réseaux » (DT/DICT) de 2012. Il a pour objectif de devenir le socle cartographique entre les collectivités, gestionnaires de réseaux, pour fiabiliser le repérage des réseaux enterrés sur le terrain par les entreprises de travaux.

Après une phase expérimentale, la constitution des PCRS se développe sur la base de partenariats dans de nombreux territoires.

Le dernier café-atelier PIGMA proposait de partager des retours d’expériences opérationnels sur la gouvernance et la mise en oeuvre de la démarche PCRS en Nouvelle-Aquitaine afin de mieux en cerner les enjeux et y répondre.

110 participants se sont donc retrouvés en webinaire le Jeudi 10 décembre à 10h pour échanger sur la thématique.

 

En ouverture de webinaire, Stéphanie Lamour, Digital Aquitaine, association régionale pour le développement durable de l’activité numérique en Nouvelle-Aquitaine, partenaire technique de l’évènement, a rappelé les bonnes pratiques pour le bon déroulement du webinaire.

Puis Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi, a remercié l’ensemble des intervenants et les 140 inscrits au webinaire -dont plus de 110 étaient connectés.

Elle a rappelé que le GIP ATGeRi était un expert en gouvernance de la donnée avec son centre de ressources PIGMA qui organise l’échange de données fiables et durables dans un réseau de près de 1000 partenaires qui partagent plus de 8000 données depuis 10 ans. Ces données ont pour objectif l’aide à la décision publique.

Elle a présenté la problématique du jour autour du PCRS, sujet d’échange entre les partenaires PIGMA depuis deux ans et pour lequel les retours d’expérience sont désormais nombreux et intéressants à partager.

Elle est revenue sur les fondamentaux de mise en oeuvre d’un partenariat durable autour du PCRS :

  • la définition de la gouvernance (partenariat financier),
  • l’acquisition de la donnée (suivi technique et contrôles),
  • l’accès à la donnée (accès, diffusion et stockage),
  • l’entretien de la donnée (mises à jour).

Le PCRS est une donnée qui intéresse particulièrement :

  • les exploitants de réseaux sensibles (électricité, eau…),
  • les exploitants de réseaux non sensibles (téléphone, assainissement…)
  • les gestionnaires de voiries,
  • les autorités locales compétentes.

La constitution d’un PCRS est donc un exemple de mutualisation des coûts, de gouvernance partagée sur une donnée d’intérêt commun.

PIGMA en tant que coordinateur du PCRS à l’échelle régionale a en charge son animation et la veille sur la thématique, l’accompagnement technique pour l’acquisition des fonds de plan et leur contrôle, le stockage et la mise à jour.

Sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine des partenariats sont d’ores et déjà signés pour la mise en oeuvre du PCRS notamment sur :

  • l’agglomération de Mont de Marsan,
  • l’agglomération de Pau,
  • le Syndicat de la Diège (Nord Corrèze),

ou très avancés :

  • dans le département de la Charente,
  • dans le département de la Dordogne.

ou en gestion autonome pour :

  • Bordeaux Métropole,
  • le département de la Vienne,
  • le département des Deux-Sèvres.

(Télécharger la présentation d’Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi)

Elle a ensuite laissé la parole à Ronan Mévellec, Agence Technique de la Charente, pour présenter la mise en oeuvre du PCRS sur son département.

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT RONAN MEVELLEC
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi, Ronan Mévellec, ATD16

Ronan Mévellec a précisé que les trois piliers de la gouvernance du PCRS en Charente sont le Département, l’Agence technique et PIGMA. Il s’agit d’une gouvernance assez simple dont la mise en oeuvre a été rapide.

Il a reconnu que le PCRS était très attendu par les gestionnaires de réseaux pour présenter leur réseau avec la meilleure précision dans le cadre réglementaire. Le PCRS représente également une vraie source d’informations pour des usages complémentaires (tourisme, randonnées, gestion de patrimoine culturel…).

La sensibilisation à la thématique remonte à 2018 de la part d’ENEDIS. Il s’est ensuite rapproché du Département qui semblait être l’échelle la plus pertinente pour la mise en oeuvre du PCRS. Une première réunion, en février 2020, ouverte à l’échelle du département a permis de réunir tous les acteurs, publics et privés, qui pourraient être intéressés par la mise en oeuvre d’un PCRS (téléphonie, déchets, rivières…). Les intercommunalités n’avaient pas été conviées car dès le départ le Département avait manifesté l’intérêt de participer financièrement à leur place. Cette réunion a permis de recenser les besoins et les contraintes de chaque participant.

Les contraintes remontées ont été principalement autour de :

  • l’open data, certains acteurs souhaitaient attendre la diffusion de la donnée en open data pour la récupérer et ne pas participer financièrement, certains en avaient besoin très rapidement mais ne pouvaient participer financièrement,
  • la nature de la donnée, image ou vecteur,
  • le financement qui ne devait pas être lié à du fonctionnement mais uniquement à de l’investissement (pour le Département).

Ronan Mévellec a souligné que c’était véritablement l’accompagnement de PIGMA tout au long de la démarche qui avait simplifié et facilité la mise en oeuvre de ce PCRS.

Le partenariat avec l’IGN a également permis de mettre en oeuvre le projet avec une notion novatrice d’open data différé (propriétaire de la donnée pour 3 ans).

Le budget global représentait 1,3 M€, le lissage des coûts a été établi sur 5 ans (soit 260 k€/an).

L’acquisition de la donnée image a été confiée à l’IGN, l’animation à l’ATD et le stockage et la diffusion à PIGMA.

Un seul tour de table a été nécessaire pour la mise en oeuvre du PCRS, la convention doit être présentée au mois de décembre 2020 et signée au 1er trimestre 2021.

Vont participer au PCRS Charente :

Ronan Mévellec a souligné que les intercommunalités intégreront le partenariat dans un second temps pour participer aux mises à jour « image et vecteur » de la donnée. Il a précisé également que la notion de contraintes en termes d’investissement pour le Département (réglementation) était valable également pour ENEDIS.

Anne Sagot-Duvauroux a rappelé les clés de répartition des partenaires (65% pour les gestionnaires de réseaux sensibles, répartis selon le kilométrage de réseau de chacun)

Pour Ronan Mévellec la clé de la réussite du PCRS Charente est vraiment basé sur la notion d’open data différé et l’accompagnement de PIGMA.

(Télécharger la présentation de Ronan Mévellec, ATD16)

Après avoir remercié Ronan Mévellec, et sa présentation de la mise en oeuvre de la gouvernance du PCRS Charente, Anne Sagot-Duvauroux a invité Michel Hontang a partagé l’expérience de la Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées pour la mise en oeuvre plus avancé de leur PCRS, puisque l’étape de l’acquisition de la donnée a été passée.

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT MICHEL HONTANG
De gauche à droite : Anne-Sagot Duvauroux, GIP ATGeRi, Ronan Mévellec, ATD16, Michel Hontang, Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées

Michel Hontang, en introduction, a rappelé que c’est la Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées qui était l’autorité compétente pour le PCRS et que cela concernait le territoire de la communauté d’agglomération et 5 communes du syndicat des transports.

Le projet est né de l’obligation légale, qui a permis de résonner en terme de mutualisation des achats pour cofinancer l’acquisition des données. La sensibilisation à la thématique remonte au premier café atelier PIGMA qui avait permis de lier les premiers contacts avec les prestataires.

A partir de septembre 2018 ont été organisés plusieurs tours de table concernant les besoins et les contraintes sur l’acquisition d’un fond de plan précis et la convention à mettre en place.

La convention de partenariat a pu être signée dès janvier 2019 pour l’acquisition d’un PCRS image. Avec l’aide de PIGMA, le marché a pu être été notifié en avril 2019. Du fait de la notification tardive, seul le LIDAR a pu être réalisé, la prise de vue aérienne a été reportée d’un an pour être effectuée en conditions optimales en mars 2020. Les données ont été livrées en octobre 2020 et sont sur le point d’être diffusées en fin d’année.

Michel Hontang a ensuite précisé les partenaires du PCRS :

Le partenariat avec PIGMA a permis de garantir la qualité de la donnée et sa diffusion facile.

Les clés de répartition financière sont de 40% pour l’agglomération de Pau et 60 % pour les autres acteurs selon leur linéaire de réseau.

L’investissement total représentait une base de 100 K€.

Une fois la convention signée, l’appui technique de PIGMA a permis de rédiger le marché d’acquisition de la donnée. Dix offres ont été répertoriées.

Une fois la prise de vue effectuée (reportée d’un an puisque prévue initialement dans le marché à cause des contraintes techniques), une phase de contrôle a été mise en oeuvre avec la coordination technique de PIGMA. La phase de contrôle est fondamentale pour avoir un produit final de très bonne qualité.

L’hébergement et la diffusion de la donnée sont prévus via les flux WMS OGC de la plateforme PIGMA.

Michel Hontang a précisé que la mutualisation pour l’acquisition du PCRS prenait tout son sens car le produit final répondait à énormément de besoins complémentaires et ce grâce à la précision de la prise de vue.

Pour les mises à jour, l’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées compte s’appuyer sur les plans ce récolement et faire des mises à jour au fil de l’eau. Il est également envisager de faire des vols partiels.

La notion d’open data n’a pas été envisagée, le projet est resté sur une solution propriétaire.

Michel Hontang a conclu en précisant que les prochaines étapes du projet résidaient dans les mises à jour et l’entrée de nouveaux partenaires dans le tour de table.

(Télécharger la présentation de Michel Hontang, Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées)

Puis Anne-Sagot Duvauroux a invité Sébastien Gaillac de la plateforme CRAIG Auvergne-Rhône-Alpes à venir partager son expérience du PCRS celle-ci étant plus ancienne et permettant d’aborder les mises à jour et les usages du PCRS.

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT SEBASTIEN GAILLAC
De gauche à droite : Sébastien Gaillac, CRAIG, Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi

Sébastien Gaillac a précisé que la thématique du PCRS occupe 4 personnes au sein du CRAIG.

IL a rappelé que le CRAIG est un groupement d’intérêt public créé en 2011 et composé des 7 départements, 13 agglomérations ou métropoles.

C’est un centre de ressources dans le domaine de l’information géographique pour les acteurs publics régionaux. A ce titre, c’est un outil partenarial au service des territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes dont l’objectif est la mutualisation des coûts et des moyens mais également la cohérence régionale de production et d’usages de données géographiques.

Le PCRS est composé par de l’orthophoto 5 cm avec des éléments vectoriels sur les secteurs urbains.

Une cinquantaine de partenaires ont été associés au PCRS dont 7 syndicats d’énergie, 13 agglomérations ou métropoles, GRDF et ENEDIS.

L’investissement global représentait 4 Md€.

Il a souligné l’importance des mises à jour puisque dès réception des données elles sont très rapidement obsolètes (six mois après) et leur pertinence ne tient qu’à leurs mises à jour.

L’approche sur la mise à jour du Raster est basée sur une prise de vue aérienne en T0 sur le territoire complet avec des dalles de 200m x 200m.

Dès l’année suivante c’est le début des mises à jour  :

  • mises à jour différentielles (une fois par an) avec mosaïquage intégratif en faisant appel aux données des partenaires du territoire (remontées travaux et visites terrain),
  • mises à jour complètes sur les métropoles tous les trois ans (le mosaïquage intégratif étant trop chronophage en terme de ressources),
  • mises à jour hybrides soit un mix de différentielles et revol des centre villes très denses.

Les mises à jour différentielles sont basées sur des visites de terrain qui sont indispensables et sont validées avec les partenaires. En 2020 cela représentait 500 visites terrain.

Les premières prises de vue datent de 2014, et les premières mises à jour datent de 2018. Les coûts d’acquisition au km2 baissent au fur et à mesure des mises à jour de 8€ en 2018 ils ne sont plus que de 2,5 € en 2020. Par contre cela génère davantage de frais de gestion puisque celle ci est assurée par du personnel. De 1/4 d’ETP (+frais) en 2018 à 1 ETP (+frais) en 2020.

Sébastien Gaillac a précisé que les prises de vue depuis 2019 étaient réalisées à partir de matériel léger et flexible très adapté aux mises à jour (type ULM) ce qui permet de baisser considérablement les coûts d’acquisition.

Les mises à jour permettent également d’améliorer les prises de vue initiales (amélioration des zones de masque par exemple).

En termes d’axes de travail, Sébastien Gaillac a précisé qu’il était intéressant de prévoir notamment une liste officielle des mises à jour retenues, des bonnes pratiques…

Puis Sébastien Gaillac a abordé les cas d’usage liés au PCRS.

Ces cas d’usages en plus de l’usage DT/DICT sont liés à :

  • la résolution de l’image, 5 cm natif ce qui permet de voir un très grand nombre d’objets au sol (éléments sur la voirie, sur l’urbain)
  • la précision garantie de l’image (10 cm au sol).

Sébastien Gaillac a conclu en présentant des cas d’usages du PCRS utilisé par exemple :

  • pour diminuer les déplacements terrain,
  • pour le recalage des candélabres,
  • la cartographie des réseaux humides,
  • pour avoir une meilleure connaissance du patrimoine public/privé,
  • pour produire ou mettre à jour un référentiel topo.

(Télécharger la présentation de Sébastien Gaillac, CRAIG)

Après avoir rappelé combien le CRAIG faisait référence en terme de mise à jour des images, Anne Sagot-Duvauroux a invité Cédrik Ferrero, GEOSAT, à présenter les différentes technologies d’acquisition du PCRS.

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT CEDRIK FERRERO
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi, Cédrik Ferrero, GEOSAT

En introduction, Cédrik Ferrero a rappelé que son intervention était basée sur un retour d’expérience depuis 2014, l’objectif étant de présenter les différents supports du PCRS possibles suivant les usages attendus.

Cédrik Ferrero a alerté l’ensemble des participants sur le volume considérable de données engendrées par la constitution d’un PCRS liées aux superficies traitées mais également à la qualité attendue de ces données.

Pour le PCRS Image, Cédrik Ferrero a rappelé que l’IGN était le référent national, un acteur incontournable.

Cédrik Ferrero a précisé qu’il a articulé sa présentation selon 4 types de PCRS (2 images et 2 vecteurs) qui sont les plus courants.

Le PCRS image 10 cm est principalement effectué par avion avec des instrumentations tels que :

  • la prise de vue nadirale avec l’arrivée de certains obliques,
  • le LIDAR,
  • l’inertie,
  • la position GNSS (par satellites).

Ces instrumentations génèreront :

  • une photo verticale (présence d’oblique),
  • des nuages de points avec le LIDAR,
  • des positions GNSS,
  • des trajectoires.

Au niveau de la donnée transformée les résultats seront :

  • l’orthophotoplan de très haute qualité,
  • un nuage de points classifiés ou non,
  • un géoréférencement,
  • MNS et MNT,
  • un PCRS 2D.

Le PCRS image 5-2 cm est plutôt utilisé pour des territoires urbains pour de la très haute précision.

Les instrumentations utilisées sont terrestres avec :

  • de la vidéo,
  • du LIDAR,
  • une Inertie fine,
  • l’Odométrie,
  • des positions GNSS.

Ces instrumentations génèrent :

  • une photo 360 °,
  • un nuage de points haute densité (HD),
  • des positions GNSS,
  • des trajectoires.

Les données transformées sont :

  • un orthophotoplan Très Haute Résolution (THD),
  • des nuages de points classifiés (possibilité d’aller très loin dans la classification),
  • le géoréférencement,
  • MNS et MNT,
  • un PCRS 2D, 2,5D (2D avec des notions d’altimétrie) et 3D.

Les images sont entre 30 et 100 mégapixels.

Le PCRS vecteur 10 cm fait partie de la composante socle :

  • avec possibilité de demander les affleurants réseaux,
  • plutôt en 2D mais présence de 3D
  • les exhaustivités demandées sont de 90%.

Il s’agit d’un bi-usage : aérien et terrestre.

Le PCRS vecteur 5-3 cm fait partie de la composante Résolution Très Grande Echelle (RTGE).

Il intègre la partie socle enrichie de données complémentaires :

  • 2,5 D à minima (vers la 3D pour les gestionnaires de réseaux d’eau qui impose la 3ème dimension)
  • exhaustivité 100%
  • calage de précision.

La particularité commune de ces données est le traitement effectué pour garantir leur qualité.

Il a cité le contrôle par échantillonnage pour garantir la qualité du produit livré. Il s’agit de contrôler l’exhaustivité mais également l’intégrité des données représentées par rapport à leur nature.

Cédrik Ferrero a également signalé les contrôles structurels et les conversions puisqu’il s’agit de produits normés avec :

  • le contrôle des chartes graphiques,
  • les conversions CAD / SHP / GML,
  • les contrôles structure CNIG pour l’adéquation avec la réglementation.

La consultation et l’extraction de l’information brute s’effectuent via des plateformes dont l’action est complémentaire des services PIGMA. Il s’agit d’architectures réseaux qui permettent de manier des volumes considérables de données (Giga, Tera). Les données (chaudes, froides) doivent être stockées, avec adressage multiprotocole, avec proxis, et consultables par les collectivités.

Le type de données consultables est immersif et permet de comprendre chaque donnée dans son contexte. Plusieurs outils sont disponibles et font appel à de la mesure (ex : calcul de hauteur d’éclairage public).

L’ensemble de ces données permet d’avoir à un instant t une photo haute résolution de l’espace public.

En conclusion, Cédrik Ferrero a effectué un rappel sur les coûts qui dépendent de :

  • la superficie à couvrir,
  • la densité d’objets à représenter (rural, urbain),
  • la précision escomptée (10 cm, 5 cm, 3 cm),
  • la représentation spatiale (2D, 2,5D, 3D),
  • la composante (PCRS, RTGE).

Cédrik Ferrero a indiqué que son retour d’expérience lui permettait d’évaluer les côuts :

  • en aérien : entre 100 et 500 € /km2 pour du PCRS image,
  • en terrestre : entre 500 * et 1400 € /kml pour du PCRS image et vecteur.

(Télécharger la présentation de Cédrik Ferrero, GEOSAT)

Anne Sagot a précisé que la différence avec les coûts présentés par Sébastien Gaillac, CRAIG, venait du fait qu’il s’agissait de coûts de mise à jour alors que ceux- présentés par Cédrik Ferrero étaient des coûts de primo acquisition.

Elle a également insisté sur la complexité de structure des plateformes type GEOSAT qui nécessitent de s’adresser à des professionnels.

Elle a ensuite invité Guillaume Malard, ENEDIS, à présenter les différents usages du PCRS pour un acteur comme ENEDIS.

 

WEBINAIRE PIGMA INTERVENANT GUILLAUME MALARD
De gauche à droite : Anne Sagot-Duvauroux, GIP ATGeRi, Guillaume Malard, ENEDIS

En introduction, Guillaume Malard est revenu sur les 2 échelles de cartographies disponibles chez ENEDIS :

  • une cartographie moyenne échelle gérée dans un SIG qui permet d’exploiter le réseau et de faire des calculs,
  • une cartographie grande échelle avec des plans de détail en DAO pour connaître la position des réseaux avant travaux (DT/DICT).

L’existence de ces deux cartographies est liée à l’histoire. La cartographie a grande échelle était basée sur les plans papier issus de la construction des ouvrages. Dans les années 90, ces plans ont été scannés puis vectorisés et enfin géoréférencés. La cartographie à moyenne échelle est issue d’une base appelée GDO non géographique et constituée de descriptions . Elle a été intégrée dans un SIG mais les données n’ont pas été positionnées de façon précise et ne peuvent pas servir aux DT/DICT.

Guillaume Malard a précisé que l’objectif actuellement était de réunir ces deux cartographies dans un outil unique.

Il a souligné que les donnés collectées dans le cadre du PCRS vont servir au géoréférencement de la cartographie à grande échelle d’ENEDIS. Historiquement les plans ont été géoréférencés par une transformation Helmert (calage du plan et du terrain via 6 points remarquables géoréférencés classe D c’est-à-dire inférieur à 10 cm). La précision de ces plans dits helmertisés est compatible avec celle du PCRS. Par contre le calage de ce plan helmertisé avec le fond de plan photo laissait apparaître des zones non homogènes, déformées à l’intérieur du plan. La suppression du fond de plan vecteur ne permettait pas de résoudre les décalages.

Guillaume Malard a précisé que de ce fait qu’il y avait un programme de géoréférecement massif afin de résoudre ces décalages et obtenir un géoréférencement des réseaux électriques.

C’est pourquoi ENEDIS a besoin d’un géoréférencement massif acquis la plupart du temps dans le cadre de la constitution d’un PCRS. Il va permettre de dévérouiller le lien entre les fonds de plan historiques et les réseaux.

Cela permettra la diffusion et la gestion dans un SIG et un jour de faire le lien avec la cartographie moyenne échelle.

Guillaume Malard a précisé qu’aujourd’hui ENEDIS gère du fond de plan vecteur (en propre ou mutualisé), de l’image (HR20 ou 5cm) et les masques, habillage voirie.

Guillaume Malard a ensuite détaillé le fonctionnement du fond de plan et de leurs différents flux. Pour cela ENEDIS s’appuie sur une infrastructure de données spatiales qui permet de stocker les différents fonds de plan et publier en interne des webservices pour répondre aux besoins de :

  • DT/DICT
  • consultation de la cartographie,
  • exportation des données,
  • mise à jour des plans,
  • gestion des masques, plans de vol…

Il a pris ensuite l’exemple de l’utilisation de la photo HR20 (20 cm) et a montré que suivant le besoin (densité urbaine de la zone) l’image est atténuée pour s’appuyer davantage sur le fond de plan vecteur qui vient par dessus.

Puis il a pris un nouvel exemple avec de la photo 5 cm en montrant qu’il n’est pas nécessaire de continuer à entretenir les données vecteur car la photo est suffisante et permet de mieux se positionner sur le terrain. Mais parfois à d’autres endroit, lorsqu’il y a trop d’ombres ou trop de couverture végétale, il faut à nouveau s’appuyer sur le plan vecteur grâce à des masques d’opacité produits par l’autorité compétente ou par ENEDIS.

Les demandes de mises à jour s’appuient sur un outil qui permet de les lister et de les transmettre aux autorités compétentes.

Il a précisé que les études s’appuient la plupart du temps sur la photo car cela permet de connaitre les revêtements de sol et d’être plus précis lors des études d’ingénierie.

Enfin en conclusion Guillaume Malard a présenté l’usage du PCRS comme réponse aux attentes vectorielles des DT/DICT ce qui a engendré le STAR-DT (géostandard de réseaux).

(Télécharger la présentation de Guillaume Malard, ENEDIS)

 

En conclusion, Anne Sagot-Duvauroux a remercié l’ensemble des intervenants et des participants pour leur interactivité.

Avant de mettre fin au webinaire, Stéphanie Lamour de Digital Aquitaine, a remercié l’ensemble des participants et précisé que le webinaire était disponible en replay ainsi que la liste des participants (sur le lien suivant).